Comment Legallais communique différemment grâce à l'Art ?
Nous allons vous parler quincaillerie.
Alors nous vous imaginons déjà vérifier si vous êtes bien sur le blog Artwork in promess, ou vous dire "Mais quel rapport entre un mon quincaillier et la création artistique ?"
La réponse, nous l'avons trouvée par hasard en parcourant les réseaux sociaux. Nous sommes tombés sur une nouvelle qui a tout de suite attiré notre attention. L'image d'une superbe fresque réalisée par l'artiste Jo Di Bona dans les locaux de l'entreprise Legallais.
Ni une ni deux, nous avons pris contact avec Olivier Lemarchand, responsable marketing et communication du groupe, passionné d'art et qui n'a pas hésité à nous raconter le parcours qu'à fait l'art contemporain au sein de cette entreprise plus que centenaire depuis son arrivée il y a 7 ans.
Qui est Legallais ?
Pour vous contextualiser la chose, Legallais est le leader en France de la distribution d'objets de produits de quincaillerie et de second œuvre aux professionnels. Bien loin de l'art contemporain, sa clientèle est constituée de 50000 artisans réparties sur tout le territoire..
Pour communiquer et atteindre de nouveaux clients, Legallais dispose d'une force commerciale importante, de 14 points de vente, d'un site e-commerce et d'un catalogue annuel de près de 3000 pages tirés à plus 130.000 exemplaires.
Dans le milieu de la quincaillerie, le catalogue est un outil stratégique que l'artisan garde précieusement et ressort de son étagère au moindre besoin. Mais aussi un objet souvent sans originalité, la plupart des catalogues fournisseurs se ressemblent et présentent toujours les mêmes visuels, les mêmes thématiques, tant est si bien que n'importe quel catalogue ressemble à n'importe quel autre et la valeur ajoutée de l'entreprise n'est pas mise en avant sur l'outil de promotion principal.
Un premier pas vers la création
Et c'est à cet objet on ne peut plus classique qu'Olivier Lemarchand, ancien étudiant en art, décide de s'attaquer. Il fait alors appel à des agences de communication et des infographistes pour réaliser des couvertures "à la façon" d'artistes qu'il aime et dont le style peut parler au plus grand nombre.
Pour le catalogue 2011, c'est une couverture "à la façon" d'Andy Wharol qui est réalisée. C'est ensuite au tour de Keith Haring pour le catalogue 2012, puis d’une inspiration stylistique autour d'un travail graphique sur un produit pour le catalogue 2013. L'art n'est pas loin, mais reste encore sur sa faim. D'autant plus que ces réalisations nécessitent des accords avec les ayant droits réclament parfois des montants démesurés ou simplement refusent. De plus, ces créations restent des "à la façon de " puisqu'il ne faut pas qu'elles ressemblent trop aux œuvres originales pour éviter des problèmes de droits, tout en restant reconnaissables par un maximum de personnes.
Projet 2014
Olivier décide de franchir le pas fin 2013 et fait appel à l'artiste normand VanLuc et à sa création de vaches (sculptures, ou sujet de représentation picturale) bien connues dans sa région.
Mais Olivier voit au-delà du catalogue. Il propose à ses collaborateurs lors d'un événement organisé en collaboration avec l'artiste, d'intervenir sur 3 toiles différentes. Ces créations deviendront les fonds de trois œuvres de l'artiste VanLuc, qui aura pris le relais sur les supports et aura esquissé sur chacune, une de ces célèbres vaches.
Tous les collaborateurs sont ensuite consultés et votent pour élire la toile qui fera la couverture du catalogue 2014. Les visuels des œuvres réalisées sont aussi déclinés sur différents produits millésimés distribués aux clients comme aux collaborateurs.
Projet 2015
Pour le catalogue 2015 et à l'occasion des 125 ans du groupe, Olivier fait appel à l'artiste spécialiste du collage Decaroline (qui était intervenu sur le mémorial de Caen pour les 70 ans de la bataille de Normandie). Il est demandé aux employés dont certains font partie des murs de l’entreprise depuis des « décennies », d'apporter un souvenir ancien ou récent de l'entreprise. Avec tous ces "matériaux d'émotion", Decaroline réalise au siège social de Caen une grande fresque en collage dont une partie du visuel photographié sera utilisé pour le catalogue.
Projet 2016
Pour le catalogue 2016, Olivier sort des frontières de sa Normandie et vient chercher un street artiste parisien Chanoir qui crée en atelier une toile originale de 120x120 encore une fois déclinée en produits millésimés et sur la couverture du catalogue. Une fresque et des petits personnages caractéristiques à l'artiste sont aussi réalisés sur les murs. La vidéo vous en dira plus.
Projet 2017
Pour le catalogue 2017, Jo Di Bona est convié à réaliser une performance en live : une fresque géante réalisée encore dans l'entrepôt logistique (qui doit commencer à ressembler à une galerie !). En parallèle, Olivier propose à ses clients de faire la couverture du catalogue. Beaucoup d'entre eux participent et les 3 clients tirés au sort envoient leur photo. Jo Di Bona les utilise alors comme base de travail pour la réalisation de 3 toiles de 150x150 et dont les visuels sont ensuite utilisés pour les couvertures de 3 versions du catalogue.
Projet 2018 ?
Et alors quel est le projet, l'inspiration, l’artiste pour le catalogue 2018 ? Nous ne pouvons pas encore vous le dévoiler, mais il sera encore une fois un pas de plus vers l’art ! et encore plus audacieux !
Le projet de création artistique, un choix judicieux selon Olivier Lemarchand
En tant que responsable du marketing et de la collaboration de Legallais, Olivier est convaincu d'avoir fait le bon choix en se lançant dans des collaborations artistiques régulières. Après plusieurs années d'expérience, il y trouve de nombreux avantages :
Pour la communication interne :
Fédérer les équipes autour d'un événement exceptionnel et différent
Valoriser les équipes en les faisant participer à la création d'une oeuvre d'art et au choix de la couverture du catalogue
Créer un réel sentiment d'appartenance à l'entreprise et une grande fierté à en faire partie
Donner vie à ses locaux en y exposant des œuvres originales réalisées souvent in situ
Pour la communication clients :
Faire parvenir un catalogue différent de tous ses concurrents, mais aussi différent d'année en année tout en gardant une ligne artistique cohérente
Faire réaliser des produits millésimés de qualité avec les visuels des œuvres qui sont ensuite distribuer aux collaborateurs comme aux clients, amplifiant encore la différenciation de son image
Amener un sujet de débat dans les échanges avec les clients
Donner un prétexte aux commerciaux pour aller rencontrer leurs clients
Mais combien ça coûte ?
Et financièrement nous demandez-vous ? Nous ne trahirons pas de secret, mais il est affirmatif sur le sujet, toute l'orchestration autour de la création d'un visuel pour le catalogue (toiles, fresque, performance, séance de dédicace, droits de propriété sur les visuels) ne lui coûte pas plus cher que de faire appel à une agence de communication pour la réalisation d'une simple couverture de catalogue et des déclinaisons nécessaires... Et c'est sans compter qu'une partie peut être défiscalisée !
A vous d'essayer ?
Cette belle initiative artistique vous aura sans doute inspiré, mais peut-être vous direz-vous que c'est beaucoup de travail, que vous ne savez pas par où commencer, que ce genre de projet est réservé à des passionnés d'art ayant un carnet d'adresses gros comme un catalogue Legallais ?
Artwork in promess a vu le jour précisément pour ces raisons.
Nous pouvons vous aider dans votre réflexion artistique, vous permettre de définir une ligne et un projet artistique, sélectionner pour vous les artistes qui vous ressemblent et vous accompagner jusqu'au bout du projet.
N'hésitez pas à nous contacter pour que nous réfléchissions ensemble à ce qu'il est possible de faire dans votre entreprise !